25 octobre 2012

Confessée de Marie L. (+ 18ans)

Ce livre est pour un public majeur et plus qu'averti.

Éditions La Musardine
Collection Lectures amoureuses

Préface Pierre Bourgeade
Pages 160
Sortie Mars 2000

Présentation de l'éditeur

Marie L. est très jeune quand elle écrit Confessée. Elle a vingt-cinq ans. Son écriture a la cruauté de la jeunesse. Marie écrit sans culture, elle écrit sans calcul. Le mal où elle est plongée, elle le rend dans l'écriture. Elle ne cherche pas à convaincre. Elle cherche encore moins à plaire. Par une sorte de miracle, qui ne dépend pas d'elle... qui est venu comme ça... comme lui sont venus, dans leur étrange pureté de lignes, son visage, son corps, elle trouve immédiatement une sorte de simplicité, de justesse, on est presque tenté de dire de cette pureté dans le récit qu'elle fait de l'obscène (par rapport en soi), de l'abject (par rapport aux autres).
Elle n'essaie pas de se faire passer pour ce qu'elle n'est pas, en travestissant les faits qu'elle rapporte, comme le font tant de femmes, par exemple, dont l'expérience est grande mais le récit, volontairement ou non, insignifiant... ou, au contraire, pour en rajouter dans le pire, en se contentant de nous livrer quelque désolant journal de bord... Non... Elle parle de ce qu'elle a vécu... avec ses propres mots... comme elle l'a vécu... avec son propre corps.

Mon avis 

On ne doit jamais se fier à un livre de par sa couverture et celui-ci ne déroge pas à la règle. De toute façon, avec ce résumé et la préface de Pierre Bourgeade, la couleur est annoncée. On ne pourra aucunement venir dire qu'on ne s'attendait pas à ce genre de récit.

Donner un avis positif ou négatif du livre serait complétement stupide, on ne donne pas de notes sur la tranche de vie de quelqu'un. Tout au plus nous pouvons critiquer, juger, mais à quoi bon... Non, ce texte, s'il vous intéresse, doit juste être lu sans à priori et sans une quête d'identification. De toute façon, Marie elle-même le dit souvent, elle se livre égoïstement, pour son salut, pour s'analyser et non pour satisfaire le lecteur. Encore que, le seul qui pourra jouir de ces mots forts, durs est l'homme qui partage sa vie.

Ce récit est donc le journal de bord de Marie d'une période de sa vie de jeune adulte qui s'échelonne sur quelques mois. A la demande de Marc, son compagnon, pour sauver leur couple mais aussi pour la délivrer de ses envies masochistes, elle couche sur papier avec plus ou moins de régularité ses états d'âme. Et quels états ! 

Un texte grave, dur, plein de souffrances, de déchirures, un rejet de soi. L'appel de la mort parfois, l'appel des coups, des corps pour se punir, se libérer aussi. Je ne trouve même pas les mots pour qualifier ne serait-ce qu'une partie de l'âme de cette femme singulière et surprenante. Surprenante dans tout ce qu'elle a ressenti, pensé, écrit et surtout osé montrer à la face du monde.

Je suis d'ailleurs sans voix pour vous parler de ce texte, peur de ne pas être juste, de ne pas ne serait-ce qu'effleurer le millième de ce qu'à pu vivre Marie dans sa tête et son corps sans dire des âneries. Je relis le résumé et je me rends compte qu'il suffit pour décrire Confessée.

Un livre pour initiés, cela va s'en dire, qui choquera les personnes sensibles. Pour ma part, il me restera longtemps en tête.

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